Les trois portes de la joie
Depuis mon adolescence, je suis habitée d’une conscience vive de la mort, qui m’est un mystère, certes, mais aussi une compagne de vie, un phare qui éclaire les coins obscurs de l’existence. J’ai la certitude intime que pour bien mourir, il faut ne pas regretter d’être passé à côté de l’essentiel. Aussi, de temps à autre, je m’interroge : si je n’en avais plus que pour deux ans à vivre, sur quoi me recentrerais-je ? Je me retourne sur le chemin parcouru, en apprécie le fil rouge qui se dessine à travers les zigzags, et rectifie ma trajectoire. La différence [...]